APM

1905 A l’image des autres corps de métiers de l’artisanat, plusieurs patrons menuisiers des alentours de la Ville de Luxembourg se réunissent sur initiative de M. Pierre Champagne dès la fin de l’année 1904 pour former la future «Fédération des Maîtres de l’Industrie du Bois». La fédération est officiellement fondée en date du 21 décembre 1905 et le premier président à en assumer la présidence est M. Victor Wirion de Luxembourg.

1906 Lors de la tenue de la première assemblée générale de la nouvelle fédération du 5 août 1906, plusieurs sujets d’actualité sont repris à l’ordre du jour, dont notamment l’instauration de clauses techniques spécifiques pour le métier de menuisier dans les bordereaux de soumissions pour marchés publics.

1907 Le 10 mars 1907, la nouvelle fédération est renommée en «Fédération Générale des Métiers et de l’Industrie du Bois du Grand-Duché de Luxembourg» à l’occasion de l’assemblée générale. La même année, la jeune fédération doit faire face sous l’égide de la future Fédération des Artisans, à une grève généralisée des ouvriers-apprentis dans l’artisanat.

1908-1909 La fédération adresse une lettre aux autorités communales de la Ville de Luxembourg afin d’obtenir l’abolition de la taxe d’octroi pour meubles et bois instaurée sur son territoire. En raison de cette taxe, de nombreux patrons menuisiers s’installent dans les faubourgs et aux alentours de la ville.

1910 Dans le cadre d’une assemblée générale et des délégués de la future Fédération des Artisans, le président des menuisiers, M. Victor Wirion est élu au sein du comité de direction de l’organisation faîtière de l’artisanat luxembourgeois.

1911 La fédération des métiers et de l’industrie du bois se penche sur la création d’une caisse mutuelle pour les indépendants menuisiers en cas de décès. De même, un groupe de travail est créé au sein de la fédération avec la mission d’élaborer une nouvelle législation sur le recouvrement de créances, sur les méthodes d’acquisition de crédits pour les PME auprès des instituts financiers de la place, etc.

1912-1913 La fédération décide d’organiser ensemble avec l’assurance accident, des cours de formation continue sur le maniement et la manutention d’appareils et autres machines de fabrications installées dans les ateliers de menuiserie.

1914 La première guerre mondiale provoque de nombreux problèmes d’approvisionnement aux menuisiers luxembourgeois. De ce fait, les membres de la fédération essaient de s’organiser du mieux qu’ils le peuvent entre eux afin de s’approvisionner les matières premières auprès des divers marchés au nord du pays.

1915 Au cours d’un piquet de grèves du 7 mars 1915, une soixantaine de menuisiers protestent contre l’introduction des plusieurs nouvelles obligations contraignantes à observer par les patrons menuisiers en matière de protection d’accidents au travail. En effet, ces derniers prévoient le remplacement obligatoire des lames de scies angulaires par des lames de scies circulaires. Au cours de la même année, une caisse mutuelle décès pour menuisiers est mise en place pour tous les membres de la fédération.

1916 La fédération s’adresse par courrier aux membres du gouvernement afin de demander une stabilisation de l’inflation des prix et de subvenir au manque crucial d’approvisionnement du bois sur le territoire national. L’organisation ouvrière des apprentis menuisiers de l’époque s’adresse pour la première fois à la fédération patronale pour revendiquer une hausse salariale.

1917 Lors de l’assemblée générale de la fédération, les membres songent à mettre en place une sorte de centrale d’achat en commun pour l’acquisition des matériaux de la branche. Cette structure doit servir à obtenir pour tous les membres affiliés de la fédération, des conditions d’achats économiquement plus avantageuses sur le marché des matières premières.

1918 Le 3 février 1918, cette structure d’intérêt en commun, respectivement centrale d’achat de la fédération des patrons maîtres menuisiers est créée lors d’une assemblée générale de la fédération. La présidence en est assurée par M. Michel Linster de Bonnevoie.

1919 En collaboration avec l’école nationale des « Arts et Métiers » de l’époque, une commission à l’apprentissage est mise en place afin d’introduire un examen de fin d’apprentissage pour les divers métiers de l’artisanat. Cette commission a la charge d’établir dorénavant les contrats d’apprentissage entre les patrons-formateurs et les aspirants-apprentis et d’encadrer la formation tout au long de son parcours.

1920 Plusieurs menuisiers et entreprises luxembourgeoises sont sollicités pour exécuter des travaux de reconstruction en France, suite aux dévastations de la première guerre mondiale.

1921 Lors de l’assemblée générale du 3 avril 1921, une discussion controversée éclate entre plusieurs membres de la fédération au sujet de l’utilité et de la nécessité de la centrale d’achat instaurée par la fédération. Cette dernière sera liquidée trois ans plus tard.

1922 L’annexion économique du Grand-Duché à la Belgique entraîne une nouvelle situation de marché pour les menuisiers luxembourgeois et fait l’objet de discussions poussées au cours de l’assemblée générale de 1922. Un nouveau comité de la fédération est élu lors de cette assemblée et la centrale d’achat pour matières premières est à nouveau au centre des discussions et sera liquidée en 1924.

1923 L’assemblée générale de 1923 reprend à l’ordre du jour des discussions sur la nécessité de préserver la structure existante de la centrale d’achat pour les membres de la fédération, eu égard de la dévaluation du Franc belge et de l’augmentation alarmante des prix des matières premières à la suite de l’occupation de la Rhénanie-Palatinat. Il est décidé de préserver cette structure d’approvisionnement commune au sein de la fédération. En outre, les membres s’engagent à ne plus débaucher leurs ouvriers de leurs confrères et à introduire un livret de travail pour leurs salariés.

1924 L’assemblée générale du 13 janvier 1924 décide de publier un magazine propre à la fédération «Wirkstad», journal pour l’art du bois luxembourgeois. Les raisons pour cette publication résident dans les divergences d’opinions grandissantes avec l’organe officiel de l’organisation faîtière de l’artisanat. L’ancien président de la fédération, M. Victor Wirion décède au mois de mars de la même année. Le 13 avril 1924, la centrale d’achat est définitivement liquidée.

1925 L’année 1925 marque l’adhésion des menuisiers de la Ville d’Esch-sur-Alzette à la «Fédération Générale des Métiers et de l’Industrie du Bois du Grand- Duché de Luxembourg». Jusqu’à ce jour, les menuisiers de la Ville d’Esch- sur-Alzette étaient affiliés au sein de leur propre organisation patronale.

1926 L’assemblée générale du 21 mars 1926 nomme M. Linster au poste de président d’honneur de la fédération. M. Besch Nicolas lui succède au poste de président de la fédération. Plusieurs membres de la fédération prennent part en tant qu’exposant à la 6ième édition de la Foire Internationale du Luxembourg.

1927 La première fête patronale de St. Joseph de la fédération est célébrée sur demande de M. Wagner à Ettelbruck en date du 20 mars 1926. La fête patronale est précédée par la tenue de l’assemblée générale ordinaire de la fédération.

1928 Le président de la fédération, M. Nic. Besch démissionne de sa fonction et est remplacé par M. J.-P. Kolbach-Dammé lors de l’assemblée générale du 20 mai 1928. Un concours national dans les métiers de l’artisanat est organisé la même année lors de la Foire Internationale. La fédération soutient cette initiative avec un don de 1.000.-franc. Une révision des statuts de la fédération est entreprise lors de l’assemblée générale du 9 décembre 1928.

1929 Lors de l’assemblée générale du 27 octobre 1929, les membres décident de fixer les indemnités d’apprentissage perçues par les apprentis comme suit:

• 1ère année de 10 à 20 Franc la semaine;
• 2ième année de 20 à 40 Franc la semaine;
• 3ième année de 40 à 70 Franc la semaine;

Cette indemnité vaut pour une journée de travail de huit heures et les apprentis peuvent s’absenter durant les heures de travail pour suivre des cours de formation continue.

1930 Le 23 mars 1930, le 25ième anniversaire d’existence de la fédération est célébré en grande pompes à «l’Hôtel Continental» à Luxembourg-Ville. Le dîner-gala a lieu à la salle «Gaieté» à Luxembourg-Kirchberg en présence de nombreuses personnalités économiques et politiques de l’époque et est suivi par une opérette.
Au cours d’une action de protestation du 9 novembre 1930, la fédération se plaint auprès des autorités politiques du pays sur le fait que 80% des meubles vendus dans le pays proviennent de l’étranger et que seulement 20% sont de fabrication nationale. En outre, 20% des travaux de menuiserie dans le bâtiment sont alloués à des entreprises étrangères et que seulement 47 % de tous les travaux de menuiserie générale, sont exécutés par des entreprises indigènes. Cette manifestation a comme répercussions de privilégier dorénavant l’artisanat luxembourgeois lors des divers marchés publics pour l’Etat.

1931-1932 La deuxième moitié de l’année 1931 est marquée par les prémisses d’une crise conjoncturelle qui s’intensifiera au cours de l’année 1932 dans tous les secteurs d’activité de l’économie nationale. De nombreux membres de la fédération essaient d’y faire face en se reconvertissant dans la fabrication de meubles. Lors de l’assemblée du 6 octobre 1932, il est décidé d’organiser moyennant l’engagement d’énormes moyens, une campagne de promotion pour les meubles de fabrication nationale. La campagne est complétée par un festival du meuble qui se déroule pendant une semaine.

1933 La crise économique persiste et provoque de nombreuses faillites parmi les entreprises du métier au cours de l’année 1933. Ces faillites sont accompagnées par une augmentation substantielle du nombre de chômeurs dans la branche. Un deuxième festival du meuble est organisé et pas moins de 25 entreprises de la fédération y participent. Fin 1932, le gouvernement décide d’interdire l’importation de tout type de meubles de l’étranger.
Suite à la mort du président, M. J.-P. Kolbach, M. Antoine Linden prend la relève lors des élections de l’assemblée générale du 28 mai 1933.

1934 La Chambre des Métiers élabore un projet de loi relatif à la protection des marques afin d’assurer aux artisans luxembourgeois les droits de conception et de fabrication face à la concurrence étrangère. Lors d’une assemblée générale et des délégués de l’organisation faîtière de l’artisanat, un catalogue de revendications complet est établit en matière de droit d’établissement dans l’artisanat. En effet, ce dernier devra servir à modifier la législation y afférente afin de faire face à la concurrence déloyale de certains acteurs non-qualifiés étrangers et indigènes dans les divers métiers de l’artisanat. Cette initiative aura comme conséquence, l’introduction du brevet de maîtrise comme condition d’accès à l’indépendance dans l’artisanat.

1935 La chute des prix à la consommation et une nouvelle dévaluation du Franc belge entraînant une situation intenable pour toutes les entreprises affiliées. Une taxe est finalement introduite pour l’importation de meubles à partir de l’étranger. La fédération insiste pour que les autorités communales et toute autre institution gouvernementale attribuent des marchés publics exclusivement qu’aux acteurs économiques nationaux. Le droit d’établissement est à nouveau réformé pour limiter la propagation inouïe de nouvelles sociétés dans l’artisanat.

1936 La législation relative à l’introduction du brevet de maîtrise réglementant l’indépendance dans l’artisanat est enfin votée. Les premiers maîtres menuisiers luxembourgeois obtiennent leur diplôme après la mise en place d’un programme de formation. En matière de soumissions publics, les revendications de la fédération d’attribuer des marchés publics uniquement aux entreprises apportant la preuve de dégager un bénéfice à partir de leur prix unitaire sont acceptées par les autorités gouvernementales. L’introduction d’une législation relative à la protection des marques et concept de fabrication est également votée en date du 11 novembre 1936, sur incitation de la fédération.

1937 L’introduction d’une prime pour jeunes ménages entraîne une petite amélioration de la situation économique sur le marché du mobilier qui est pris d’assaut par la concurrence belge, à la suite d’une nouvelle dévaluation de la monnaie belge.
En cours d’année, des négociations sont entamées avec les organisations syndicales pour élaborer une convention collective de travail dans l’industrie du bois. Cependant, les négociations n’aboutissent pas en raison des revendications salariales trop exagérées.

1938 La concurrence belge sur le marché mobilier se fait de plus en plus acharnée. S’y ajoute le phénomène des initiatives de vente aux enchères comme les fameuses «salles de vente» à travers le pays. La menace d’une guerre prochaine, met les menuisiers luxembourgeois dans une situation très précaire. Cette situation ne se limite pas uniquement à la branche du meuble, mais se généralise dans tous les secteurs d’activités de l’artisanat.

1939 La déclaration de guerre de l’Allemagne à la Pologne du 1er septembre 1939 entraîne un arrêt net des activités dans tous les secteurs de l’artisanat. L’organisation faîtière de l’artisanat s’adresse au gouvernement et demande de rationner et d’attribuer équitablement les divers marchés publics exclusivement aux entreprises nationales et d’écarter la concurrence étrangère jusqu’à la fin de la guerre. Il est également envisagé de créer un fond de guerre pour l’artisanat.

1940-1944 Le 10 mai 1940 le Grand-Duché de Luxembourg est envahi par l’armée allemande. L’annexion au «3ième Reich» a lieu en date du 30 août 1942. Toutes les fédérations et autres organisations patronales sont dissoutes et remplacées par quatre «Kreishandwerkerschaften» ainsi que par des «Zwangsinnungen». La Chambre des Métiers est dissoute en date du 30 décembre 1942 et est remplacée par la «Gauwirtschaftskammer». Les avoirs de la fédération sont confisqués sur ordre du «Stillhaltekommissar». Une part de ces avoirs sera restituée en 1954. A la fin de la guerre, l’artisanat luxembourgeois se prépare à la reconstruction du pays.

1945 Dès le départ des troupes allemandes les activités de la fédération sont reprises sans aucune autre perte de temps. Ainsi, le comité d’avant-guerre reprend son travail qui consiste essentiellement à organiser et à gérer les travaux de reconstruction avec les architectes et autres responsables communaux. En date du 19 mai 1945 apparaît la nouvelle édition de l’organe officiel de la Fédération des Artisans «d’Handwierk». Le 30 juin 1945 se tient une première assemblée générale d’après-guerre et 300 membres artisans y assistent. En date du 22 décembre 1945 a lieu l’inauguration de la fédération des menuisiers «Onst Heem» et un secrétaire administratif s’adjoint à la fédération, en la personne de M. Jean Oberweis.

1946 Le nouveau comité, présidé par M. Kalmes, négocie une nouvelle convention collective de travail pour le métier de menuisier après de longues négociations difficiles.

1947 Le 19 mars 1947, la fête patronale de Saint Joseph est à nouveau célébrée parmi les membres de la fédération. Le 1er décembre 1947, M. Jean Oberweis démissionne de son poste de secrétaire administratif de la Fédération des Artisans et est remplacé par M. Alphonse Peters.

1948 Le nombre de membres affiliés n’a jamais été aussi grand que durant cette année, du fait que les charpentiers intègrent avec ± 80 entreprises également à la fédération des menuisiers. Cette dernière entame de démarches pour repousser la concurrence étrangère dans le secteur du mobilier.

1949 Les activités de la fédération se concentrent essentiellement à promouvoir le métier luxembourgeois de la menuiserie, ainsi que ses produits par rapport à la concurrence étrangère. A ces fins, un concours du meuble est organisé à l’occasion de la foire du bâtiment.

1950 La fédération participe pour la première fois au congrès de la fédération internationale du bois en Suisse. Le champ d’activités du métier de menuisier et celui de charpentier est déterminé au sein de la fédération afin d’éviter tout conflit d’intérêts entre les deux métiers.

1951 La fédération organise des cours de formation continue en matière de traitement des surfaces en bois. A partir du 30 janvier 1951, une prime à hauteur de 15 % est accordée à chaque ménage pour l’achat de meubles de provenance nationale.

1952 Les syndicats introduisent moyennant l’intervention de l’Inspection du Travail et des Mines, de nouvelles revendications salariales auprès de la fédération. Cependant, compte tenu du contexte conjoncturel et de l’exagération de leurs revendications, les négociations y relatives resteront sans fin.

1953 La traditionnelle fête patronale de la fédération rencontre un succès grandissant parmi ses membres. L’organisation internationale des métiers du bois organise une réunion de travail au Luxembourg afin de préparer son congrès à Bruxelles. En novembre 1953, les négociations relatives à la convention collective des salariés menuisiers aboutissent après de longs mois de discussions difficiles. Une liste indiquant les divers prix de revient pour le métier de menuiser est élaborée au sein de la fédération afin d’apaiser la rude concurrence sur le marché luxembourgeois des marchés publics. 30 entreprises participent à la foire nationale du meuble, auxquelles s’ajoutent des représentants du métier de tapissier-décorateur. A l’occasion de cette foire, la possibilité d’acquérir des meubles par crédit pour le consommateur est également mise en place avec le soutien de la «Mutualité d’Aide aux Artisans».

1954 En collaboration avec la Chambre des Métiers, la fédération édite un magazine sur les nouvelles tendances en matière d’ameublement afin d’éveiller l’intérêt des entreprises à participer à un concours du meuble organisé à l’occasion de la foire de l’ameublement.

1955 Le comité de la fédération organise de nombreuses entrevues avec les représentants du Ministère de l’Economie, dont le Ministre Pierre Werner, afin de procéder à la réorganisation de la fédération «Onst Heem». Cette dernière inaugure ses nouveaux locaux en date du 19 mars 1995. Le 50ième anniversaire d’existence de la fédération est célébré en date du 2 avril 1955 à Luxembourg- Ville, en présence de nombreuses personnalités politiques et économiques du pays.

1956 Le congrès de la fédération internationale des menuisiers et des métiers de l’ameublement est organisé au Luxembourg du 4 au 8 septembre 1956. 9 pays membres y participent, dont: la France, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, l’Autriche, l’Allemagne et le Luxembourg. Ce congrès se solde par un grand succès et récompense ainsi l’énorme engagement de la fédération luxembourgeoise en la matière.

1957 En collaboration avec la «Mutualité d’Aide aux Artisans» un contrat-type pour la vente de meubles est élaboré et introduit à l’occasion de la foire du meuble qui a lieu en septembre 1957. Suite à l’appel d’offres de l’Etat en matière d’ameublement à fournir à l’occasion de la tenue de l’exposition universelle à Bruxelles, la fédération s’engage à y répondre uniquement par des entreprises offrant une qualité irréprochable. La fête patronale se tient en date du 25 mars 1957 à Ettelbruck en présence de nombreux jeunes apprentis venus d’Autriche.

1958-1959 La fédération organise un voyage d’études pour tous ses membres à l’exposition universelle de Bruxelles au mois de mai 1958. De même, la fédération organise une visite de la foire de l’artisanat allemand à Munich qui se tient du 31 mai au 3 juin 1958. Un groupe d’intérêts communs pour l’échange d’informations et d’expériences (Erfa-Gruppe = Erfahrungsaustauschgruppe) est créé au sein de la fédération des menuisiers.

1960 À l’occasion de l’assemblée générale de la fédération de l’année 1960, les charpentiers se séparent des menuisiers pour rejoindre la fédération des Maîtres Carrossiers et Charrons du Grand-Duché de Luxembourg.

1961-1963 La fédération organise une visite commune pour tous ses membres au Salon International du Meuble à Paris. Le groupe d’intérêts communs mis en place par la fédération rencontre un tel succès que la création d’un deuxième groupe est envisagée au sein de la fédération. La nouvelle législation du 28 juin 1961 relative aux transactions commerciales entre privé et professionnel entraîne la modification des stipulations pour les contrats de vente entre 2.000.- et 30.000.- Franc. En collaboration avec la Mutualité d’Aides aux Artisans, un nouveau contrat-type a été élaboré pour le métier de menuisier.

1964-1965 Un incendie ravage les locaux de l’organisation patronale «Onst Heem» situés à la rue du Commerce à Luxembourg-Ville. Au cours de la même année, un nouvel accord est trouvé en matière de convention collective, les ouvriers non- qualifiés sont rémunérés à 30,10.-Franc de l’heure et les ouvriers qualifiés à 45.-Franc de l’heure à l’indice 145 points.

1966 En date du samedi, le 19 mars 1966, la fédération célèbre simultanément trois événements dont notamment sa traditionnelle fête patronale de St. Joseph, le 60ième anniversaire d’existence de la fédération, ainsi que l’inauguration en grande pompe d’un nouveau drapeau de la fédération. L’ancien avait brûlé dans l’incendie des anciens locaux de la fédération. Une enquête auprès des membres de la fédération indique qu’une cinquantaine d’entreprises pratiquent également le métier de pompes funèbres. A ces fins, une section des pompes funèbres est créée au sein de la fédération des menuisiers en date du 8 mai 1966. Le premier président à en assurer la gestion est M. Pierre Platz de Luxembourg.

1967 Les nouveaux locaux de la nouvelle fédération EBECO (Ebénistes Réunies) sont inaugurés à Luxembourg-Helfenterbruck. Une étude sur le prix de revient dans le secteur de la fabrication de volets et jalousies est entreprise sur demande des membres de la fédération. Cette étude servira à mieux calculer les prix de revient.

1968-1969 Une nouvelle convention collective de travail dans le métier de menuisier est signée après de longs mois de négociations. La fédération organise le 17ième congrès international des menuisiers et des fabricants de meubles au Grand- Duché de Luxembourg. Y participent des délégations des pays suivants: Allemagne, France, Suisse, Autriche, Belgique et Luxembourg. De nouvelles listes de prix de revient indicatifs sont réalisées par la fédération. Elle organise également des soirées d’informations à travers le pays au sujet de l’introduction à partir du 1er janvier 1970, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

1960 À l’occasion de l’assemblée générale de la fédération de l’année 1960, les charpentiers se séparent des menuisiers pour rejoindre la fédération des Maîtres Carrossiers et Charrons du Grand-Duché de Luxembourg.

1970 L’introduction de la semaine de 44 heures de travail créée de nombreux problèmes aux entreprises du métier du fait que les mêmes travaux et tâches doivent être exécutés dans un laps de temps plus court. Ceci afin de garantir le rythme de production et les délais de livraison. Certains prix de revient doivent être recalculés, sachant que les heures supplémentaires sont rémunérées avec 25 % de supplément.
La même année, le «Centre Professionnel du Bâtiment» est achevé à Walferdange et son inauguration a lieu au mois de mars 1971. Dorénavant, tous les examens et cours de formation continue pour les métiers de la construction s’y dérouleront.

1971 Une étude de la Chambre des Métiers sur l’évolution des entreprises dans le métier de menuisier renseigne que depuis le début des années soixante, 10 à 20 entités disparaissent chaque année dans la branche. En 1970, uniquement 80% des entreprises de l’année 1961 exercent encore leur activité et une concentration des entreprises sur le marché semble inévitable. Le chiffre des entreprises occupant uniquement un salarié diminue également de façon significative. On constate également une nette diminution des salariés de nationalité luxembourgeoise et allemande dans la branche en faveur des Italiens, Français, Espagnoles et Portugais.

1972 Le marché national du meuble connaît un petit essor grâce au Festival du Meuble auquel participent également des représentants d’autres corps de métiers, ainsi que des métiers d’arts, etc.

1973 Une étude menée par la fédération au sein des entreprises affiliées indique un grand besoin en main-d’œuvre qualifiée.

1974-1975 La fédération se consacre à promouvoir le métier de menuisier auprès des jeunes, du fait que la relève n’est plus assurée comme par le passé et organise à ces fins des réunions de rencontres auprès des écoles et autres centres de formation. Compte tenu du manque d’intérêt grandissant auprès des membres pour la Foire de l’Ameublement, les comptes y relatifs sont dissous lors de l’assemblée générale du 1er mars 1975. Après de longues négociations avec l’Office des prix, la fédération obtient le droit d’instaurer une liste des prix de revient officielle à respecter par tous les intervenants du métier. La fédération assiste également au 23ième congrès de l’organisation internationale du métier de menuisier à Amsterdam. M. Erny Zeyen devient nouveau président de la fédération à la suite de la démission de M. Michel Kalmes.

1976 Le comité de la fédération se consacre à rehausser impérativement le niveau d’études des apprentis de la formation initiale dans le métier compte tenu du fait que les salariés qualifiés se font de plus en plus rares. A l’assemblée générale, une adaptation éventuelle des prix applicables pour marchés publics est reprise à l’ordre du jour.

1977 Une récession dans la branche de la menuiserie oblige les membres de la fédération à se restructurer, respectivement à collaborer entre eux pour se partager les travaux. Dans ce contexte, une lettre circulaire de la fédération est également adressée à chaque membre afin de procéder à une adaptation et à une régulation des prix de revient pour les travaux de menuiserie.

1978 La section des vitriers contacte la fédération des patrons menuisiers pour déterminer ensemble les limites respectives du champ d’activités des deux métiers en matière de pose de vitrages pour portes et fenêtres. Un projet de loi y afférent est élaboré en commun. La fédération s’occupe également de l’organisation de la 26ième édition du congrès international des menuisiers qui se tient à nouveau au Luxembourg du 10 au 13 septembre 1978.

1979 Afin de promouvoir l’image du menuisier ainsi que celle de la fédération auprès du grand public, une campagne de promotion est organisée sous le slogan: «Un conseil de la part du menuisier peut s’avérer toujours très utile». Ce slogan s’adresse en premier lieu aux maîtres d’ouvrages de nouvelles bâtisses. L’organisation patronale du métier EBECO est dissoute. Une délégation luxembourgeoise participe au 27ième congrès international des menuisiers à Davos en Suisse.

1980 Un groupe de travail est formé au sein de la fédération afin d’organiser la célébration en grande pompe du 75ième anniversaire de la fédération. Celui-ci est fêté en date du 10 mai 1980. Le comité de l’APM est renouvelé à l’occasion de l’assemblée générale de l’association. Un nouveau contrat collectif de travail est négocié avec les syndicats du pays d’application à partir du 1er mai 1980.

1981 L’Association des Patrons Menuisiers participe à la 29ième édition du congrès international des métiers du bois qui se tient à Liège (Belgique) du 20 au 23 septembre 1981. Sous l’impulsion des membres du comité, l’association entreprend toutes les démarches nécessaires auprès des autorités ministérielles compétentes du pays afin d’obtenir l’introduction des diverses activités supplémentaires dans le champ d’activités du métier de menuisier.

1982 Sur demande de la fédération internationale des métiers du bois, l’association luxembourgeoise entreprend une large enquête auprès de ses membres pour établir les prix moyens appliqués pour divers travaux et fournitures en menuiserie. L’association entreprend également des démarches afin d’introduire le principe des adjudications par soumissions restreintes auprès des maîtres d’ouvrages étatiques afin de favoriser les entreprises indigènes en ces temps de crise. En date du 3 décembre 1982, il est procédé à la liquidation de la société coopérative EBECO (Ebénistes réunis).

1983-1984 Les négociations pour le renouvellement de la convention collective du métier de menuisier sont entamées avec les responsables syndicaux, suite à l’échéance de l’ancienne convention. L’association des patrons menuisiers élabore des conditions de vente types pour toutes prestations de travaux de menuiserie. Les membres de l‘association les intégreront dorénavant dans leurs offres de prix et devis afin de palier à diverses lacunes juridiques en matière commerciale.

1985 Le 1er août 1985, un nouvel avenant à la convention collective de travail est signé avec les syndicats, mettant fin à de longs mois de négociations infructueux. Ce dernier prévoit l’introduction de nouveaux tarifs horaires pour les salariés menuisiers, ainsi que d’autres avantages en espèces. L’association des patrons menuisiers participent à la Foire d’Automne de Luxembourg-Ville afin d’y présenter le métier au grand public, respectivement de revaloriser l’image du menuisier auprès des jeunes.

1986 Les responsables de la Commission d’examen en fin d’apprentissage réalisent une refonte du programme de formation initial dans le métier de menuisier sur base de programmes étrangers. L’association défend les intérêts de plusieurs membres menuisiers lors d’adjudications publiques dont les travaux ont été adjugés à des entreprises inappropriées dans le métier.

1987 La signature d’un nouvel avenant prolonge la validité de la convention collective jusqu’à la fin de l’année 1988. Le comité de l’association entreprend quelques modifications aux statuts de l’association qui sont approuvées par les membres de l’association à l’occasion de l’assemblée générale. L’association essaie également de régler un conflit qui oppose les menuisiers à la section des Patrons-Vitriers en matière de pose de fenêtres et autres éléments en verre.

1988 Avec la collaboration de la Chambre des Métiers, une analyse des prix interentreprises est réalisée dans la branche afin de définir les seuils minima des prix de revient à ne pas enfreindre lors de la remise d’offres de prix aux adjudications publiques. L’association entreprend également des démarches pour définir des normes spécifiques en matière de protection contre le feu. Une nouvelle modification des statuts de l’association est approuvée à l’occasion de l’assemblée générale extraordinaire du 4 mars 1988.

1989 L’Association des Patrons Menuisiers s’oppose avec fermeté à une interdiction d’utilisation totale de bois exotique dans la branche, envisagée par les divers maîtres d’ouvrages publics mis sous pression par des groupes et organisations écologiques. Des démarches sont entreprises auprès des entreprises affiliées afin de les encourager à embaucher des jeunes aspirants apprentis, eu égard du nombre croissant de candidats sur le marché ne trouvant plus de patron formateur.

1990 L’Association des Patrons Menuisiers entreprend une campagne d’informations pour le grand public sur les conditions d’incinération auprès du nouveau Crématoire de Hamm afin de défendre les intérêts de ses membres de la Section des Pompes Funèbres, sachant que les autorités exploitant le nouveau crématoire, prévoient une obligation d’affiliation à la Société pour la Propagation de l’Incinération pour prétendre à leurs services. Sous l’influence de son président, l’association œuvre de manière à réintroduire l’obligation de fabrication de la pièce de maîtrise lors de l’examen final au brevet de maîtrise. L’entrée en vigueur de nouvelles normes en matière de bruit et d’émissions de la législation dite «Commodo/Incommodo» posent de grands problèmes aux membres de l’association. Ces changements impliquent des investissements considérables de la part des entreprises pour se conformer à cette législation contraignante et se répercuteront indéniablement sur la compétitivité des entreprises.

1991 La convention collective de travail étant à nouveau arrivée à échéance, les syndicats soumettent leur catalogue de revendications pour entamer les négociations relatives à son renouvellement. L’Office National de Conciliation sera saisi afin de mettre fin au litige naissant du fait de revendications trop exagérées. Le programme de formation au brevet de maîtrise subit également une modification profonde de son contenu ainsi qu’une adaptation aux évolutions technologiques dans le métier. L’Association des Patrons Menuisiers s’engage à un projet de restauration de maisons d’immigrants luxembourgeois aux Etats-Unis.

1992 L’association lance une vaste campagne publicitaire afin de promouvoir le métier de menuiser auprès des jeunes et du grand public. Elle organise le congrès de l’Union internationale des métiers du bois à Luxembourg du 30 septembre au 3 octobre 1992. De même, elle se prépare à déménager dans les nouveaux locaux de la Chambre des Métiers à Luxembourg-Kirchberg.

1993 Le premier février 1993 est signé la nouvelle convention collective dans le métier de menuisier après de âpres négociations et un passage auprès de l’Office National de Conciliation. Lors de l’assemblée générale du 5 mars 1993, M. Marcel Hoffmann succède à M. Ernest Zeyen comme président de l’APM. L’association s’associe à un projet communautaire transnational commun relatif à la création d’une formation d’un «technicien de l’industrie du bois» qu’une école allemande de la Rhénanie-Palatinat se propose de réaliser avec la Belgique germanophone et le Luxembourg.

1994 Eu égard de l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la législation dite «Commodo/Incommodo», l’association des patrons menuisiers organise des soirées d’informations sur les émissions dues aux chaudières alimentées au bois, sur la gestion et à l’élimination des déchets, ainsi que sur les émissions de composés organiques volatiles provenant des cabines de peintures. Pour promouvoir d’avantage le métier de menuisier auprès du grand public, l’association organise également une exposition de pièces de maîtrise au siège de la Banque Générale du Luxembourg.

1995 L’association participe à une campagne d’informations pour jeunes «De Jëwi an d’Handwierk» sur les divers métiers de l’artisanat auprès de plusieurs lycées techniques du pays. Un groupe de travail est formé pour organiser les festivités du 90ième anniversaire d’existence de l’association. Cet anniversaire est fêté en grandes pompes en décembre 1995. A cette occasion, l’association publie une brochure de circonstances reprenant en grandes lignes les activités de cette dernière durant toute son existence, ainsi qu’une présentation sommaire de ses membres.

1996 En collaboration avec la Chambre des Métiers, l’association coopère avec des représentants de l’enseignement à un remaniement du programme de formation professionnelle dans le métier de menuisier. L’APM est à nouveau engagée dans des pourparlers portant sur le renouvellement de la convention collective de travail. Or, les discussions y afférentes se trouvent rapidement dans une impasse du fait de l’exagération des revendications salariales émises par les représentations syndicales du pays. Finalement un accord est trouvé et un nouvel avenant est signé, prolongeant la durée de la convention collective jusqu’à l’année 1998.

1997 L’Association des Patrons Menuisiers participent aux «Journées Nationales de l’Artisanat» du 28 avril au 2 mai 1997 aux «Halles Victor Hugo» à Luxembourg-Limpertsberg. Cet événement consiste à promouvoir les divers métiers artisanaux auprès des jeunes, afin de les inciter à entamer une carrière dans l’artisanat.

1998 L’APM se dote d’un nouveau logo mieux adapté à son image, crée à l’occasion d’un concours de dessin organisé auprès du Lycée Technique des Arts et Métiers. Des pourparlers pour le renouvellement de la convention collective de travail dans le métier de menuisier sont entamés avec les représentations syndicales du pays.

1999 25 entreprises participent à la première édition du «Daag vum Lëtzebuerger Schräiner» qui se tient du 18 au 19 septembre 1999. L’association organise pour la deuxième fois une exposition de plusieurs pièces de maîtrises au siège de la Banque Générale du Luxembourg. Les pourparlers pour le renouvellement de la convention collective de travail n’aboutissent pas et l’Office National de Conciliation est à nouveau saisi de l’affaire.

2000-2001 Une nouvelle convention collective de travail est enfin signée en date du 28 juin 2000 avec les représentations syndicales du pays. Compte tenu du nombre d’échecs croissant d’année en année à la formation en fin d’apprentissage, l’association prône l’introduction de conditions d’accès plus strictes pour les candidats voulant entamer la formation de menuisier. L’association participe activement aux Concours Nationaux des Métiers organisés par l’Asbl Luxskill. La deuxième édition du «Daag vum Lëtzebuerger Schräiner» est organisée du 12 au 13 mai 2001. Sur initiative de l’association, des aides financières étatiques sont accordées aux entreprises du métier afin de promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie et la mise en valeur des sources d’énergies renouvelables.

2002 Le comité de l’association instaure un nouveau système de cotisations pour ses membres affiliés. La troisième édition du «Daag vum Lëtzebuerger Schräiner» est annulée faute d’intérêt de la part des membres de l’association. Le comité entreprend des démarches pour obtenir l’homologation des licences étrangères pour la fabrication de portes coupe-feu en bois auprès des autorités nationales compétentes. Le projet de fêter le 100ième anniversaire de l’association ensemble avec deux autres fédérations de l’artisanat n’est pas retenu par les membres du comité. L’association organise plusieurs cours de formation continue pour ses membres affiliés.

2003 L’Association des Patrons Menuisiers prend position par rapport à un projet initié par le Lycée du Nord d’instaurer une formation de technicien en menuiserie. Des pourparlers sont entamés avec les représentations syndicales du pays en vue de procéder au renouvellement de la convention collective de travail. Les membres du comité oeuvrent en faveur d’une réforme du système de formation au CATP, en instaurant une dixième plein exercice pour le métier de menuisier. Une identification commune des postes à risque pour les salariés de la branche est réalisée au sein de l’association.

2004 Les membres du comité de l’APM créent un groupe de travail en charge d’organiser le 100ième anniversaire de l’association. L’événement sera couvert par de nombreuses manifestations, dont notamment une soirée académique en présence de nombreuses personnalités économiques, politiques et sociales du pays. Les pourparlers pour le renouvellement de la convention collective de travail s’avèrent plus difficile que prévu et l’Office National de Conciliation est saisie de l’affaire. L’association marque son opposition au nouveau projet de norme européenne prEN1435-1 pour portes et fenêtres extérieures. La dissolution de la section des pompes funèbres, jusqu’ici rattachée à l’Association des Patrons Menuisiers, est proclamée à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire. Dorénavant, les pompes funèbres seront regroupées dans leur propre fédération.

2005 L’association fête en grandes pompes son 100ième anniversaire du 14 au 18 mars 2005 dans les locaux de la Chambre des Métiers. L’événement est couronné par un grand succès et est largement couvert par la presse nationale. Un premier site Internet de l’association voit le jour. M. Guy Morheng succède à M. Lucien Hengen au poste de président de l’association. Après avoir saisi l’Office National de Conciliation, une nouvelle convention collective de travail est signée entre partenaires sociaux. L’association prend position face au nouveau projet de loi portant réforme au système d’apprentissage. Cette réforme prévoit l’introduction de groupes de métiers de la même famille et l’instauration d’une formation sous forme d’un enseignement modulaire.

2006 A l’occasion de l’assemblée générale, M. Georges Reckinger succède à M. Guy Morheng en tant que président de l’association. Une modification des statuts de l’APM est entreprise afin que dorénavant, le président de l’association soit élu parmi les membres du comité. Des réunions de rencontre avec les membres de l’APM sont organisées à travers le pays afin que ces derniers puissent se renseigner sur place des activités de l’association. Plusieurs membres du comité se rendent en Belgique pour visiter une école spécialisée dans le métier de menuisier. Une entrevue avec les Ministres F. Biltgen et M. Delvaux-Stehres est organisée afin de discuter du problème relatif au nombre insuffisant d’entreprises formatrices dans le métier de menuisier. Des démarches sont entreprises afin d’intégrer l’activité de l’agencement d’intérieur et de la prévention de feux, dans le champ d’activités du menuisier.

2007-2014 Le 1er janvier 2009, la loi du 13 mai 2008 portant introduction d’un statut unique dans le secteur privé est entrée en vigueur. Avec l’introduction d’un statut unique dans le secteur privé, la distinction entre les régimes « d’ouvriers » et « d’employés » a disparu. Il n’existe qu’un régime unique pour le secteur privé, celui des « salariés ».
Au cours de l’année 2009, le groupe curriculaire a fini ses travaux relatifs à l’établissement d’un nouveau profil professionnel de formation initiale (DAP) pour le métier de menuisier.
En date du 1er avril 2011, l’APM a procédé à la dénonciation intégrale de la convention collective de travail. Cette décision résulte d’un catalogue de revendications des syndicats qui n’a tenu nullement compte de la situation conjoncturelle et difficile dans la branche. Le 1er juillet 2012, la convention collective de travail a perdu ses effets.
En date du 2 septembre 2011, la nouvelle loi réglementant l’accès aux professions d’artisan, de commerçant, d’industriel ainsi qu’à certaines professions libérales est entrée en vigueur. Cette loi de réforme du droit d’établissement a visé notamment à faciliter l’accès à la profession en tenant plus compte de l’expérience professionnelle.
En début de l’année 2014, 5 fédérations des métiers des installations techniques et 9 fédérations des métiers du parachèvement dont l’APM ont pris l’initiative de lancer le projet « Luxbuild 2020 ». Ce projet vise la mise en place un véritable système de formation sectorielle pour les métiers des « installations techniques » et du « parachèvement », aboutissement à la création de centres de compétences en matière de formation continue pour ces deux secteurs.
En date du 9 octobre 2014, l’APM a eu une entrevue avec le Ministère de l’Education nationale. Lors de cette entrevue, les représentants de l’APM ont abordé un bon nombre de problèmes rencontrés dans le cadre de la formation professionnelle.
En collaboration avec le Lycée Technique du Nord à Wiltz et « Holzbau Lëtzebuerg asbl », l’APM a mis en place la formation « BTS – Technologie Bois ». Il s’agit d’une formation de niveau BAC+2 qui a débuté en septembre 2014.